introduire une racine en aquarium

Parce que je tiens compte des remarques des internautes qui visitent mon blog et me laissent des commentaires (publique ou privé), parce qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et parce que j'ai enfin trouvé ce que je cherchais depuis un bon moment, j'ai décidé d'acheter un belle et grosse racine de Mangrove en lieux et place à ma racine synthétique. A l'occasion donc de cet achat, j'ai tout naturellement décidé d'écrire un article sur l'introduction des racines véritables dans un bac. La mise en œuvre est simple mais il y a quelques erreurs à éviter.

Une racine de Mangrove

Une racine de Mangrove

Attention, toutes les racines ne se valent pas. Si vous ramassez dans la forêt un bout de bois ou une racine quelconque pour votre aquarium, c'est l'assurance d'une catastrophe. En effet, une racine quelconque a toute les chances de se décomposer rapidement dans votre aquarium, de fournir des bactéries ou des organismes indésirables. Les racines en animalerie sont des racines adaptées à l'immersion dans l'eau. Il s'agit très souvent de racine de Mangrove ou de Mopani qui ont subit un traitement en autoclave. Elles ne pourrissent pas, ne se désagrègent pas et ne sont pas toxiques pour les poissons.
Le traitement en autoclave ne signifie pas que vous pouvez mettre la racine immédiatement dans votre bac. Un minimum de préparation de votre part est encore nécessaire.

1. Rincer la racine : A l'aide d'eau claire et d'une brosse à poil dur, vous cherchez à enlever les petits morceaux de bois ou de terre qui se détacheront rapidement. Cet étape évite d'avoir tout un tas de petits bouts de bois qui flotteront à la surface du bac. Une brosse à dent est parfois nécessaire lorsque la racine possède plein de trous d'un très faible diamètre,



racine de Mopani

2. Bouillir la racine : l'ébullition cherche à supprimer au maximum les tanins du bois et d'éviter de colorer l'eau de votre aquarium en marron. Dans une casserole, vous faites bouillir votre racine longtemps. Si cette dernière ne tient pas entièrement immergée, il faut la retourner de temps en temps. Si l'eau devient trop colorée, il ne faut pas hésiter à changer l'eau et à recommencer. Cette opération permet aussi de se débarrasser des potentiels bactéries qui traineraient sur votre racine,
3. Immerger la racine : l'immersion totale de la racine dans un bac (ou plus simple, la baignoire) cherche toujours à éliminer le maximum de tanin. Cette opération dure plusieurs jours et est fonction de l’épaisseur de votre racine. Si l'eau se colore trop, il ne faut pas hésiter à changer l'eau.

Certaine racine dégorge du tanin pendant des mois. L'eau ne sera totalement limpide pendant ce temps. Heureusement, il n'y a pas de conséquence grave à avoir du tanin dans votre aquarium. D'un point de vue esthétique, on peut juste le regretter,quoique les néons Cardinalis, par exemple, vivent dans une eau très ambrée. Trop de tanin peut aussi gêner la croissance de plantes délicates qui ont besoin de lumière intense. En effet, la luminosité baisse avec l'augmentation de la concentration en tanin.

Le trempage permet aussi d'imbiber d'eau la racine et donc à la lester. Certaines racines ont parfois la mauvaise idée de flotter au début. Une immersion forcée pendant quelques jours permet souvent de régler ce fâcheux problème. Une fois ces étapes réalisées, votre racine est prête à intégrer votre bac. Il reste à vérifier si une éventuelle écharde ne risque pas de blesser les poissons.

La racine peut être posé comme vous le souhaitez à condition qu'elle soit bien stable. Bien évidemment, on installe la racine en premier, puis on place les plantes autour. Il peut être judicieux de prévoir dans votre installation la possibilité de retirer la racine sans trop de difficulté. C'est à dire sans déraciner ou abimer toutes les plantes. Il peut être nécessaire périodiquement de retirer la racine pour un petit coup de nettoyage. Dans mon cas, j'ai du donc refaire une bonne partie de la plantation qui n'était pas adaptée à recevoir une telle racine.

Le blog de Nicolas,
9 février 2012